Souvent à l’instigation des pouvoirs publics, certains secteurs d’activité adaptent leurs prix pour promouvoir la cause environnementale.
Ainsi, la semaine dernière, dans le cadre de l’examen du texte de la Loi Climat, le Sénat s’est prononcé sur une baisse de la TVA sur le prix des billets de train, de 10% à 5,5%. Cette mesure était une des 149 propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui souhaitait « que le train, peu émetteur de gaz à effet de serre, ne soit pas plus coûteux pour les Français que d’autres moyens de transport plus émetteurs, et qu’il soit plus utilisé. »
L’Allemagne a déjà adopté une telle disposition fin 2020. Mais, en France, il est peu probable que cette mesure, déjà évoquée par le passé, survive à la prochaine navette parlementaire, qui verra le texte être réexaminé prochainement par l’Assemblée nationale… De fait, le gouvernement n’y est pas favorable.
Une nouvelle occasion manquée ? A suivre lors de la promulgation définitive de la Loi Climat dans quelques semaines.
Malheureusement, pas de bonne surprise : la proposition du Sénat ne figure pas dans le texte définitif : https://www.linfodurable.fr/politique/loi-climat-definitivement-adoptee-les-principales-mesures-27952
Dans le sens inverse, une intéressante réflexion du patron de la SNCF : “Ce n’est pas le train qui est trop cher, c’est l’avion qui ne l’est pas assez. (…) Moi je ne comprends pas pourquoi les compagnies aériennes sont exemptées de toute taxe sur le kérosène. Moi, je paie des taxes, sur mon énergie, sur mon gazole je paie des taxes… (…) Si j’avais un souhait à formuler, ça serait une réflexion sur un élargissement de la fiscalité carbone à l’ensemble de l’activité de transport.”
https://www.capital.fr/entreprises-marches/pour-la-sncf-ce-nest-pas-le-train-qui-est-trop-cher-cest-lavion-qui-ne-lest-pas-assez-1421654